Un livre des éditions Itinéraires :

Du Sang Dans l'écurie

Série Noire au siècle des Lumières, par Georges Teindas

Préface de Patrick Lanneau

 

Oeuvre de Littérature et fiction, Romans et nouvelles français

"Voilà un roman policier étonnant, publié par une jeune maison d'édition Itinéraires. L'auteur, Georges Teindas, avait déjà livré au lecteur un paléontopolicier, Le mort de Logerie Haute, chez le même éditeur. Avec "Du Sang dans l'Ecurie", qui conte magistralement "une tuerie noire au siècle des Lumières", nous découvrons un roman à énigmes sur fond d'affrontement entre domestiques, bourgeois et aristocrates ruinés peu avant la Révolution Française. Un mystérieux livre de Rousseau, interdit et brûlé sur un autodafé en Place de Grève, L'Emile, joue un rôle central dans cet affrontement. Comment philosophie et littérature peuvent-elles mettre le feu aux poudres ? Le récit - qui n'est que le masque d'interrogations très fortes - est haletant, on ne le lâche pas une seconde. Il a une dimension philosophique et morale assumée par l'auteur. Le lecteur, lui, découvrira que cet ouvrage est bien plus qu'un simple roman policier."

Robert REDEKER

Comme tous les jours, Mathieu Gaillard s'était réveillé dans sa mansarde aux premières lueurs de l'aube. On était au mois de mai I76..., et il devait être dans les cinq heures du matin, mais on avait beau arriver à l'orée de la belle saison, les ardoises du toit laissaient filtrer une petite fraîcheur piquante, assez pour justifier le dicton que lui répétait tous les ans sa grand-mère à pareille époque, quand il était petit :

" En avril,N'ôte pas un fil :
En mai,
Fais ce qu'il te plaît,
Et encore ne sais... "

Il avait donc ramené sur lui la couverture de sa paillasse et il aurait bien aimé rêvasser à la jeune Martine, l'aide-cuisinière de ses patrons qui, depuis trois semaines, semblait regarder avec des yeux tout à fait bienveillants, du haut de ses dix-neuf ans, ses vingt-et-un propres printemps.

C'était d'ailleurs un adorable petit bout de femme, avec ses lèvres pulpeuses et gourmandes qu'elle mordillait sans cesse de ses petites dents un peu carnassières, avec son nez retroussé d'un air mutin, ses joues en pommes d'api, sa chevelure châtain qui s'ébouriffait sous son bonnet blanc et, par devant et par derrière, les rondeurs qu'il fallait, là où il le fallait.

L'avant-veille, il en avait eu un petit aperçu tactile, car il avait pu la lutiner un bref instant entre deux portes. Elle s'était d'ailleurs très vite dérobée avec un petit cri effarouché, mais seulement après en avoir un peu profité ; et, pas plus tard que la veille, elle lui avait laissé le temps de lui voler un baiser dans le cou.

Bref, les choses se présentaient pour lui pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles, comme le disait plaisamment son patron, Maître Puybareix, avocat près la Cour de Brive.

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Lorsque j'étais élève au lycée, mon professeur de lettres m'expliquait en me faisant découvrir la littérature du 18ème siècle que la Révolution Française y était déjà inscrite. Il me racontait comment Rousseau, Voltaire, Diderot ou d'Alembert étaient considérés par le pouvoir politique comme de dangereux boutefeux qui faisaient vaciller l'ordre établi. Aussi, leurs ouvrages étaient jugés, condamnés, interdits, et même parfois brûlés en inquiétants autodafés, préfigurant ainsi les sombres perspectives qui auraient pu frapper leur auteur.
Les censeurs, il faut le reconnaître, faisaient preuve d'un solide sens de la prémonition. Et c'est Hugo lui même qui faisait chanter à Gavroche : "Je suis tombé par terre, c'est la faute à Voltaire, le nez dans le ruisseau, c'est la faute à Rousseau..."
Dans l'écurie de Maître Puybareix, avocat près de la Cour de Brive, c'est Rousseau qui est tombé par terre... Heureusement, il a glissé sous la paille et la maréchaussée n'a rien remarqué. Mathieu a pu le cacher à temps. Mais on craint d'imaginer ce qui aurait pu se passer...
Encore une fois, Georges Teindas nous plonge dans un thriller sanglant qui va bien au-delà du simple récit. Il faut lire "Du sang dans l'écurie" comme un conte philosophique où le récit haletant qui a pris les dépouilles du roman policier cache une réflexion sur l'histoire et la société.
Patrick Lanneau

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Georges TEINDAS est agrégé de Lettres Classiques. Il a enseigné plus de trente ans au lycée Berthelot à Toulouse avant de se consacrer à ses trois passions : l'écriture, la photographie et la pêche.

Il a déjà publié aux éditions Itinéraires un roman paléontopolicier «Le mort de Logerie Haute».


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