Jean-Benoit Thirion

La Loi de Poisson

Roman

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Le lendemain de ma découverte du khi-deux, je me suis rendu chez Nan, après les cours. Je ne m'étais pas servi du khi-deux dans la journée, à l'école, hormis sur ma personne, durant les temps morts, aux toilettes. C'était trop nouveau. Je pensais que si je testais le khi-deux à tort et à travers, je risquais de l'user pour rien, et je risquais également de me faire pincer. Je craignais de me trahir en braquant le khi-deux sur une cible susceptible de remarquer mon stratagème. Les gens ne sont pas aveugles. Sans en avoir l'air, ils s'intéressent à toute ce que vous faites, à tout ce que vous trimballez. Une télécommande en main, sans téléviseur à proximité, ne passe pas inaperçue. Ce lendemain de découverte du khi-deux, trop de fébrilité m'empêchait encore d'exercer mon nouveau pouvoir à la va comme je te pousse, même sur des personnes à distance. Faut dire que je me trouvais rarement seul avec une seule autre personne dans les salles ou les couloirs de l'école. Je travaillais dans une ruche et j'étais un bourdon timide et pataud. J'avais bien pensé à tester le khi-deux dehors, lors de mes déplacements. Je vais à l'école à pied. 20 minutes de marche par tous les temps ne me dérangent pas. Mais cette fois encore, ce lendemain de découverte du khi-deux, la rue ne me semblait pas me garantir l'impunité au cas où l'on m'aurait pris sur le fait. En fait, j'étais partagé entre la jubilation de posséder un jouet magique et l'angoisse de me faire prendre en train de m'amuser avec, tel un gosse qui aurait déballé ses cadeaux de Noël bien avant la cérémonie. La veille au soir, complètement obnubilé par ma découverte, je n'avais pas eu ce genre de réticences. J'avais abordé quelques passants devant chez moi, avec un succès total. On m'avait salué et souri comme jamais. Deux parfaites inconnues ont même été jusqu'à m'embrasser sur les joues. C'était le soir. Je me sentais plus en sécurité dans la pénombre entre les lampadaires. Et puis, je pouvais toujours me replier rapidement chez moi.

Les gens n'avaient rien perdu pour attendre. Les jours suivants, j'allais vite me rattraper.

Nan habitait avec sa mère, dans un immeuble de mon quartier. Je lui rendais visite une fois par mois. Ce soir-là, j'allais donc chez elle, car je savais qu'elle serait le cobaye idéal de mon khi-deux. Elle se prêtait à toutes les fantaisies. C'était la base de son activité. Elle ne me poserait pas de question, pour la bonne raison qu'elle était muette. Si je voulais lui donner des explications, elle serait toute ouie. Elle n'était pas sourde. Sinon, elle se contenterait du bruit de ma respiration. Evidemment, le khi-deux n'aurait pas grand mérite à la rendre aimable. Elle paraissait toujours contente de vous voir. Mais peut-être, je me le demandais, le serait-elle davantage sous l'influence du khi-deux. Puisqu'il était capable de transformer l'indifférence en bonne humeur, pourquoi le khi-deux ne réussirait-il pas à faire passer Nan de sa sollicitude habituelle à carrément de la dévotion, euphorique, hystérique, pour ma personne ? J'avais hâte de voir ça : Nan complètement folle de moi, alors que j'étais un client lambda, auquel il faut donner périodiquement sa cuillérée de bonheur.

Car Nan était une pute, et sa mère une maquerelle.

La mère m'a accueilli sans chichi. Je devais patienter. Chez Nan, on était comme chez le docteur. Les visites débordaient souvent des durées prévues.

On choisissait l'option et on payait d'avance. La mère encaissait. La fille s'exécutait. J'avais l'habitude de prendre l'option 4. Du point de vue qualité-prix, cela me convenait parfaitement. Nan me massait durant un bon quart d'heure, puis elle me branlait en me laissant la caresser. En retour, si on avait encore un peu de temps, à mon tour, je la massais, bénévolement. Elle souffrait des cervicales, à force de contorsions. D'ailleurs, ce n'était pas le seul bobo dont elle pouvait se plaindre à cause de son boulot. Entre autres, les lèvres de sa bouche se gerçaient en permanence et sa langue était devenue toute rêche, à force de sucer le latex des préservatifs. Quand elle embrassait, on avait l'impression d'être visité par une lime. Comme je lui demandais de me branler classique, à la main, elle m'en était reconnaissante. Sa bouche se reposait et le Dermophile Indien pouvait agir. Pour cette raison, elle aurait apprécié de me voir plus souvent.

On payait en liquide, travail au noir oblige. Au moment de régler, le courage m'est venu de sortir ma télécommande. J'ai bien fait. Sur le visage de maman maquerelle, la connivence commerciale habituelle de qui est en train de vous dépouiller légalement de toutes vos économies a viré à l'extase. Elle n'en voulait plus à mon portefeuille. Je n'avais rien prémédité de ce qui ressemblait fortement à un acte de grivèlerie, je le jure.

- Cher ami, me dit-elle, gardez vos sous. Vous êtes un client fidèle et un si aimable visiteur, qu'on peut bien pour une fois vous faire une fleur. Ce soir, c'est la maison qui régale, c'est cadeau !

J'ai voulu refuser. Elle a insisté. Le khi-deux s'avérait être le plus efficace des intermédiaires.

- Puisque je vous dis que c'est gratuit pour vous, ce soir ! Tenez-le-vous pour dit ! Vous m'offusqueriez si vous refusiez. Voyez, je referme mon registre. Plus de compte, plus question d'argent entre nous. Choisissez l'option qui vous ferait plaisir. Nan aura à cœur de se plier à tous vos caprices. De vous à moi, je peux bien vous le révéler : elle vous adore. Et moi aussi, je vous aime bien. Vous êtes notre polisson préféré !

- Vraiment, vous me gênez, je suis confus. Croyez-moi, Madame, je ne voudrais pas abuser...

- Ah, cher ami, c'est vous que nous devrions épouser ! Vous seriez le gendre idéal. Je vais vous révéler encore un secret, a-t-elle continué, cette fois en chuchotant. Vous serez le premier à savoir. Nous avons un mari en vue. Evidemment, ça veut dire que Nan, une fois mariée, prendra sa retraite, si vous voyez ce que je veux dire. C'est le mauvais côté des choses. Pour les fidèles amis, s'entend. Le lit conjugal n'est pas le paquebot France. Enfin, pour vous, vous êtes si sympa, vous êtes si... Nan et moi, on n'aurait que ça à faire, on passerait notre journée à vous tresser des éloges... Pour vous, je disais, on fera exception, on dérogera à la règle, on passera outre la bienséance, la porte vous restera constamment ouverte... Mais, de manière plus discrète. Il ne faudrait pas heurter la susceptibilité du mari, surtout dans les premiers temps. Vous comprenez, Nan devra se comporter en femme honnête.

- Nan va se marier ?

Ma voix a dû trahir une certaine inquiétude.

- Un monsieur bien a de sérieuses visées sur ma Nanie. Je vous mets dans la confidence. Mais, il n'y a encore rien d'officiel, mais c'est en très très très bonne voie. Je croise les doigts. Vous connaissez Monsieur De Bordelhom ? Patou, pour les intimes. Il vient souvent, et depuis longtemps. Il est aimable et pas sans le sou, ce qui ne gâche rien, vous me comprenez.

De Bordelhom ? Ce nom ne m'était pas inconnu. Un des dentistes de la maison médicale où je me rends porte ce nom. Une dizaine de professionnels de la santé s'étaient associés et installés dans une architecture de verre et d'acier. On devient deux fois plus malade en s'y rendant. L'avantage, c'est qu'en en ressortant on se trouve tout de suite mieux, comme si on quittait une clinique au terme d'un séjour de neuf mois.

- Le dentiste, j'ai demandé ? Le dentiste de la Croix-verte ?

- Son père. Le père du dentiste qui était lui-même dentiste. Il est très très très gentil. Vous savez ce que c'est, il a pris Nan en affection et veut désormais refaire sa vie avec elle. Il est veuf et encore plein d'allant. Il ne peut plus se passer d'elle. C'est un vieux monsieur polisson qui la veut pour lui tout seul. Vous comprenez, un parti comme celui-ci ne se représentera pas de sitôt. Patou est prêt à nous assurer une existence confortable. Si tout se passe comme prévu. Je touche du bois. Nan doit penser à son avenir.

Le clin d'œil de la maman a conclu notre discussion. Intérieurement, j'étais effondré par la nouvelle. Perdre Nan m'embêtait. Je n'avais pas envie de changer mes habitudes, comme ça, du jour au lendemain. La mère de Nan avait eu beau me rassurer sur le fait que nos relations n'en souffriraient pas, j'en doutais. S'envoyer une pute ou une femme mariée n'avait pas les mêmes conséquences. On risquait les complications avec la seconde. Un mari, aussi cacochyme soit-il, n'était pas une mère maquerelle. Au lieu d'un registre sous la main, il pouvait tenir un pistolet.

Le client qui m'avait précédé dans la chambre de Nan nous salua. Il avait l'air content, mais crevé. Il sortit de l'appartement quand, moi, j'entrai dans l'alcôve où l'on changeait à la fois l'air et le linge souillé. Les petits cris d'oiseau de Nan m'invitèrent à prendre mes aises. J'étais ici chez moi durant quinze à vingt minutes. Nan se promenait en kimono de soie bleu zébré de branches de cerisier en fleurs. On pouvait se croire en visite chez une geisha. J'ai ôté mon blouson. Nan connaissait le menu que j'avais choisi. Sa mère le lui avait transmis par le langage des doigts, au changement de clients. En fait, je n'avais rien choisi. C'est la mère à mes petits soins qui avait composé un menu spécial, un menu surprise. Faites-moi confiance, Monsieur Poisson, je m'occupe de tout, Nan va vous gâter. Mais, à cette heure, je n'étais pas ou plus vraiment obnubilé par la chair. Le khi-deux dans ma main et son curieux pouvoir primaient sur ma libido. J'ai continué à me dévêtir machinalement, aidé par les mains expertes de Nan. Je ne me séparais pas de mon gadget. Nan geignait gentiment pour me signifier qu'on allait bien s'amuser. Il fallait bien qu'elle fasse croire qu'elle prenait, elle aussi, du plaisir. Mais, pour elle, toute cette gym érotique devait être bien répétitive pour ne pas secréter l'ennui. Chaque type qui lui passait entre les mains était comme une pièce à usiner. Elle travaillait à la chaîne, avec maman comme chef d'atelier, à faire éjaculer des bites toutes semblables. Ce devait être tristounet à la longue. Sur place, dans l'action, cette réflexion ne me venait jamais. Pressé par le temps, mon cerveau reptilien ne voulait pas de lui-même gâcher son plaisir, mon plaisir. Que Nan affiche un sourire de circonstance, il n'en avait cure, le cerveau reptilien. Jouir, jouir, jouir, c'est tout ce qu'il y avait à penser à l'heure des reptations. La philosophie restait au vestiaire, sous surveillance de la mère maquerelle.

Or ce soir-là, le khi-deux se dressait, à la place du cerveau reptilien, entre Nan et moi. Une érection de khi-deux qui a complètement transfiguré Nan, comme je l'envisageais. Son visage de poupée fatiguée, aux commissures des lèvres et aux joues bleuies par les baisers et le poil rêche des visiteurs, est devenu celui d'une petite fille émerveillée, dès que j'ai commencé à débiter mon laïus. Ses mains ne sont pas posées sur moi, car il fallait qu'elles soutiennent une tête qui n'en revenait pas. Nan restait à genoux au bord du lit, accoudée contre ma cuisse gauche. Des visages ravis comme celui-ci, j'en retrouverais ultérieurement dans mes classes. Un cours, une cible à charmer, tel serait bientôt mon quotidien. J'en ai déjà parlé. Les autres fois, je n'engageais pas vraiment la conversation avec Nan. Je me fendais de quelques banalités d'usage, d'un ou deux compliments, puis je la laissais manœuvrais. C'est moi qui demeurais sous le charme de ses doigts magiques. On passait rapidement aux actes, et, comme on le sait, il n'est pas évident de s'exprimer sous les caresses. Et puis, à tort sans doute, je m'imaginais qu'une prostituée ne s'intéressait pas à grand chose. On ne demandait pas aux filles de joie de citer Hanna Arendt à tout bout de champ. En tout cas, pas moi. De plus, handicapée par sa déficience auditive, il est probable que la pauvre Nan n'ait pas dû fréquenter l'école comme il aurait fallu. Je ne me suis jamais préoccupé de son passé. Je ne connaissais rien d'elle, hormis qu'elle avait une verrue sous le sein droit et trois grains de beauté, presque alignés, sur une fesse. Je venais, je payais, je consommais, je repartais. Malgré tout ce qu'avait pu affirmer la maman sous influence du khi-deux, je n'étais qu'un client ordinaire, un parmi d'autres, un Narcisse de passage qui ne trouvait d'intérêt que dans la satisfaction de son petit plaisir personnel, bref, un monsieur tout le monde plein de vide existentiel et de préjugés.

Alors, cette fois, j'ai abattu ma carte maîtresse, celle qui me différenciait du commun.

Je me suis lancé dans les mathématiques, un domaine qui ne pouvait que faire grimacer les non spécialistes. Si le khi-deux était capable de captiver Nan par un sujet aussi pointu que les phénomènes chaotiques et fractals, c'est qu'il était véritablement magique. La voir, subjuguée, bouche ouverte, yeux écarquillés, avaler mes explications sur " la suite de Fibonacci ", et la voir me montrer qu'elle en redemandait, m'a conforté dans cette idée. Le khi-deux agissait. Si elle simulait, sa simulation était encore plus convaincante que lors des ébats sexuels. Lire tant de ravissement sur son minois m'arrachait presque des larmes. Rien ne comble plus de bonheur que l'attention soutenue d'un auditoire, même lorsqu'il est réduit à une seule personne.

Durant près d'une demi-heure, j'exposais mes connaissances sur la dynamique des fluides, les brisures de symétrie et les automates cellulaires. J'alignais les théories en vigueur sur la formation des dunes de sable dans le désert, sur la manière dont une goutte d'eau tombe du robinet, avec sa succession complexe de transitions, sur les vibrations d'une corde de violon, sur le pelage des animaux à motifs arithmétiques ou géométriques, sur la contrainte dynamique du développement des plantes. Nan ronronnait de plaisir. Nan approuvait. Ses cils applaudissaient. Ses seins ballottaient d'émotion. C'est Mandelbrot qu'elle aurait dû épouser, ou René Thom, ou Ian Stewart, ou les trois à la fois, à la place du vieux De Bordelhom qui, lui, ne saurait lui parler que de ses rhumatismes ou de l'évolution de l'appareil dentaire au cours des siècles. Eh oui, ai-je expliqué d'une voix professorale, les nombres de pétales des plantes sont répartis selon une suite mathématique particulière, tel que chaque nombre s'avère la somme des deux nombres qui le précèdent : 3, 5, 8, 13, 21, 34, 55, 89...

Nan vérifiait en calculant avec ses doigts, quand on a frappé à la porte. A l'accueil, on s'impatientait. J'exagérais. J'avais largement dépassé le temps qui m'était alloué. Je devais penser aux autres. Je n'étais pas le seul à vouloir profiter des charmes de Nan. La maman m'avait grâcieusement offert un large éventail de gâteries, mais elle ne m'avait pas offert la nuit. Les horaires, ça se respecte. Aussi, bon prince, je n'ai pas insisté. J'ai refermé dans ma tête mon manuel de maths. D'ailleurs, je devais me considérer satisfait. J'avais obtenu la démonstration que je voulais. Nan avait fait mieux que joué le jeu. L'espace d'un instant, elle s'était transformée en matheuse convertie, en étudiante surdouée de troisième cycle. Elle aurait pu parler, des chapelets d'équations lui seraient sortis de la bouche.

Mais, avant de sortir, j'avais une autre théorie à vérifier.

- Attends, je lui ai dit, avant de renfiler mon blouson. Tu vas tenir ma télécommande comme ça, pointé sur moi. Mets tes doigts comme ça...

Elle s'est pliée à ma fantaisie. On ne discute pas les fantaisies des clients. Elle avait l'habitude. J'avais besoin d'une télécommande pour me sentir à l'aise ? Bon. D'autres avaient d'autres lubies. Celui-ci devait mordre le talon aiguille d'une chaussure pendant la relation sexuelle. Celui-là voulait qu'on lui plante la branche d'un crucifix dans l'anus. Cet autre ne faisait l'amour qu'avec un masque de plongée sur les yeux. Tous les cas de figure étaient possibles.

Le khi-deux se retourna donc contre moi.

Et à mon tour, je fus ébloui. Le khi-deux agissait pleinement sur moi. Ma Nan chérie était devenue à cet instant l'objet d'une adulation maladive. Je ne voyais qu'elle. Je ne voulais plus voir qu'elle. Je voulais demeurer ainsi, figé dans ma gelée d'amour, face à Nan, jusqu'à mon dernier jour, ma dernière seconde.

- C'est moi que tu vas épouser, Nan, c'est moi, au lieu du vieux dentiste. Je t'aime d'amour, Nan, je t'aime comme je n'ai jamais aimé. Tu as la plus belle, tu es la plus chic fille sur cette terre. Je t'offrirais un tour du monde pour te le prouver. Je te chérirais toute ma vie, Nan, je te le jure, je t'apprendrais les mathématiques. Laisse tomber le vieux dentiste. Viens vivre chez moi. J'ai plein de livres. Je fais la cuisine. Je fais mon ménage tout seul. Tu n'auras rien à faire. Tu pourras regarder la télé toute la journée si tu veux. Ma Nanou, ma Nanette, ma Nanouchka, ma Nanie, il n'y aura que toi et moi sous notre bulle d'amour...

- Alors, ça vient !

La voix maternelle m'a délivré. Nan m'a rendu la télécommande. Je suis redevenu moi-même.

En sortant, j'ai visé de nouveau, au bout de mon khi-deux, maman maquerelle. J'espérais ainsi éviter la réprimande qui m'aurait été à juste titre destinée. Mais non, pas de blâme pour dépassement d'horaire. Au contraire, son amabilité à mon égard fut la même que lorsque je l'avais quittée. Le khi-deux permettait de relever sa bienveillance à son niveau optimal. Pas de remise en question non plus de la gratuité qui m'avait été accordée. J'eus le droit à un dernier compliment avant de quitter le lupanar monoplace. Au passage, j'ai reconnu celui qui attendait son tour après moi. C'était mon épicier. Il a fait semblant de ne pas me reconnaître. Je l'ai laissé à sa gêne. Je ne l'ai pas gratifié d'un coup de khi-deux. Mais, je me suis promis que, dès le lendemain, il y aurait droit, quand je retournerais chez lui faire mes commissions.

 


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